Cheval marin

L’hippocampe

L’hippocampe, ou « cheval marin », est, dans la mythologie grecque, une créature fantastique dont la partie antérieure est celle d’un cheval, soit la tête, l’encolure et les deux jambes antérieures, et la partie postérieure celle d’un poisson, d’un serpent, ou d’un monstre marin. Décrits comme les chevaux de la mer, où ils vivent habituellement, deux ou quatre d’entre eux tirent le char de Poséidon. D’autres servaient de monture aux divinités marines mineures, comme les tritons et les Néréides. En premier lieu chez les Étrusques, ils sont assez souvent représentés sur les objets d’art de la période antique comme les mosaïques et les poteries en relation avec le milieu aquatique. Ils y possèdent généralement une longue queue couverte d’écailles vertes et des nageoires de poisson. Comme de nombreuses autres créatures mythologiques, la figure des hippocampes a été reprise en héraldique, et dans quelques œuvres modernes.

Leurs couleurs varient selon les espèces, le nombre de celles-ci tournant autour de 220. Leur taille varie de 6 à 15 cm. Ils ressemblent au cavalier du jeu d’échecs. Leur durée de vie varie de 5 à 7 ans.

Leur petite couronne est presque aussi particulière à chaque individu que les empreintes digitales chez l’humain.

Avec leur corps cuirassé par une série d’anneaux osseux, les hippocampes se déplacent verticalement grâce à leur nageoire dorsale, qui bat à 20 Hz, donc de manière assez lente. Ils vivent le plus souvent attachés par leur queue préhensile à une algue ou une feuille de posidonie. Attendant en embuscade avec leur camouflage les petits crustacés, ils utilisent leur bouche comme un puissant aspirateur, ou plutôt, compte tenu de sa forme tubulaire, comme une paille. Ils les repèrent visuellement, grâce à des yeux bien développés et mobiles indépendants l’un de l’autre, et aspirent la proie en déplaçant brutalement un os dans leur bouche, ce qui provoque une dépression suffisante.

Reproduction

C’est l’une des rares espèces animales où c’est le mâle qui porte les 100 à 200 œufs, dans une poche ventrale. L’incubation dure de 2 à 3 semaines et une autre recommence presque immédiatement avec des œufs provenant de la même femelle. Les petits mesurent alors 8 à 16 mm de long selon les espèces.

La fameuse parade est souvent dirigée par la femelle qui, lassée des préliminaires du mâle, passe brutalement à l’action en l’enlaçant. Les œufs de la femelle passent de son oviducte à la poche du mâle. Celui-ci s’appuie sur le sol et ondule pour permettre aux œufs de bien rouler au fond de sa poche. Les partenaires sont souvent de même taille. En l’espace de 10 secondes, le mâle reçoit une ponte de 100 à 200 œufs qu’il va incuber pendant 4 semaines. Le père ne libérera les petits (3 ou 4 mm) que lorsqu’ils seront capables de se débrouiller tout seuls. L’expulsion complète peut durer 4 jours. Souvent les bébés se regroupent et s’accrochent par la queue à une algue.

Le règne animal fournit de nombreux exemples de pères qui « portent » leur progéniture ; par exemple, les pycnogonides dont les mâles portent les œufs sur leurs pattes, les léthocères dont les mâles portent les œufs sur leur dos, ainsi que lescrapauds accoucheurs.

Fossiles

Les premiers fossiles d’hippocampes connus datent de la fin de l’Éocène, soit il y a environ 40 millions d’années.

Pêche

Les hippocampes sont utilisés en herbologie traditionnelle chinoise et également vendus séchés aux touristes, ce qui entraîne à la fois une diminution drastique des populations et de la taille des spécimens restant (plus de 20 millions sont pêchés chaque année).